Publireportage Pharmacie Magazine #36 Juillet - Septembre 2022

Pharma.be

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Interview
Caroline Ven, CEO pharma.be

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Caroline Ven,
CEO pharma.be
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Pharma.be

Pharma.be est l’organisation faîtière de l’industrie pharmaceutique innovante en Belgique et compte environ 130 membres.

89 % des entreprises biopharmaceutiques sont des PME, qui représentent 26 % des emplois.

En 2021, 42 062 personnes étaient employées dans des entreprises biopharmaceutiques en Belgique. Cela représente une augmentation de 14,9 % des emplois directs (entre 2017 et 2021).

Pour chaque emploi créé dans le secteur biopharmaceutique belge, deux autres emplois sont créés dans l’économie belge. Le secteur représente ainsi un total de plus de 132 000 emplois.

Le secteur présente un équilibre parfait entre les femmes et les hommes : 51% des employés sont des femmes, travaillant à tous les niveaux de l’organisation, des postes de direction à l’assistance aux patients, et de la recherche et du développement (R&D) aux départements logistiques. La R&D, en particulier, parvient à attirer le plus de femmes : 63% des chercheurs du secteur pharmaceutique sont des femmes.

En matière de recherche, plus de 14 millions d’euros par jour ont été investis en R&D par le secteur en 2021, soit une augmentation de 35% en deux ans. Le nombre de chercheurs actifs dans le secteur a augmenté de 24,4 % en quatre ans (2017-2021).

La Belgique reste un maillon important pour les exportations mondiales de médicaments et de vaccins : les exportations ont augmenté de plus de 70% en 2021 par rapport à 2019. Chaque jour, des produits biopharmaceutiques d’une valeur de plus de 230 millions d’euros sont exportés de Belgique.

En 2020, le secteur biopharmaceutique représentera plus d’un cinquième de la valeur ajoutée générée par l’ensemble de l’industrie manufacturière, soit une croissance de plus de 80 % en quatre ans.

Association Générale de l'Industrie du Médicament

Depuis bientôt deux ans, Caroline Ven est à la tête de pharma.be, l’association générale de l’industrie pharmaceutique belge. Économiste dans l’âme, elle possède également une expérience impressionnante en politique et dans divers organes directeurs. En bref, elle est «bâtisseur de ponts» avec des opinions claires. Une conversation franche sur la coopération, la réforme hospitalière annoncée et l’importance pour les patients.

Vous représentez un secteur qui est régulièrement accusé de manquer de transparence. Récemment, la presse a publié des articles critiques sur les interactions entre les entreprises pharmaceutiques et les prestataires de soins de santé. Quelle est votre réaction à ce sujet ?

La coopération entre les médecins, les infirmières, les hôpitaux, ... - tous ceux qui s’occupent des patients et les entreprises pharmaceutiques - est une situation gagnant-gagnant pour toutes les parties concernées. En tant que premier point de contact avec le patient, les prestataires de soins de santé disposent d’une expertise inestimable. C’est essentiel pour que l’industrie biopharmaceutique puisse développer des traitements efficaces pour les patients. Les entreprises pharmaceutiques, quant à elles, ont la responsabilité d’informer les prestataires de soins de santé des nouveaux développements afin que chaque patient puisse recevoir le meilleur traitement possible.

Il est important que des informations objectives et scientifiques puissent être partagées entre les acteurs du système de santé, notamment des informations sur l’efficacité, les indications, les effets attendus et les effets secondaires éventuels. Cela permet de garantir le bon usage des médicaments. Toutes les interactions rémunérées entre les entreprises et les médecins, les hôpitaux, les associations de patients, etc. sont publiées sur le site betransparant.be, une plateforme commune de transparence accessible au public, afin d’accroître encore la transparence dans les relations avec les professionnels et les organisations de soins de santé. pharma.be a été à l’avant-garde de ces initiatives de transparence et travaille également activement depuis des années à assurer le respect correct de la réglementation en fournissant des informations et des formations. Mais il faut aussi être réaliste : ce système est encore assez jeune. Des améliorations sont possibles et, en tant qu’organisation faîtière, nous prenons cela à cœur et travaillons avec toutes les parties concernées pour apporter des améliorations concrètes si nécessaire.

COMMENT LE SECTEUR BIOPHARMACEUTIQUE RÉAGIT-IL AUX PROJETS ANNONCÉS DE RÉFORME HOSPITALIÈRE ?

Pharma.be est très intéressé par la réforme hospitalière annoncée. Et le premier bilan est prudemment positif. La réforme offre plusieurs opportunités, comme la concentration des soins dans des centres spécialisés et la facilitation des études cliniques. La préoccupation majeure est de sauvegarder l’accès à l’innovation. pharma.be est donc en discussion avec le gouvernement sur la réforme du financement des médicaments à l’hôpital, en mettant l’accent sur la sauvegarde de l’accès aux nouveaux médicaments, la préservation de la qualité des soins et le bon usage des médicaments.

Dans quelle mesure les patients en belgique ont-ils facilement accès aux médicaments innovants ?

L’accès rapide des patients aux traitements les meilleurs et les plus récents est notre principale préoccupation. Une comparaison européenne effectuée par notre fédération européenne EFPIA (indicateur W.A.I.T. 2021) montre qu’en Belgique, seule la moitié des médicaments autorisés sont remboursés dans un délai de 4 ans. Cela nous place à la 12ème place en Europe. Les patients belges ont donc nettement moins accès aux médicaments innovants que les patients des pays européens comparables.

De plus, ils doivent attendre très longtemps pour obtenir ce remboursement. En Belgique, il s’écoule en moyenne 534 jours entre l’obtention de l’autorisation de mise sur le marché et le remboursement. Avec cette longue procédure, la Belgique arrive à la 23e place ; dans presque tous les pays d’Europe occidentale, cette procédure est plus rapide. Il est grand temps pour le gouvernement d’adapter les procédures de remboursement.

Nous devons travailler à la modernisation et à l’accélération des procédures de remboursement des médicaments dans notre pays. D’autant plus qu’il y a beaucoup d’innovations, comme les thérapies cellulaires et génétiques, qui sont difficiles à intégrer dans le système actuel. Faisons preuve d’ambition et visons une position de leader en Europe en matière d’accès aux médicaments innovants. Ainsi, les patients belges auront un accès large et rapide aux médicaments innovants. Nous espérons progresser dans les discussions avec le gouvernement et être en mesure de conclure un pacte entre l’industrie pharmaceutique et le gouvernement. Tout comme la réforme hospitalière, elle est prévue dans l’accord du gouvernement.

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