Magazine #32 Éditorial

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“Proud to Be a Nurse” : La fierté de la FNIB

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Nurse hard working during Covid pandemic
« Même si le temps ne le confirme pas trop, voilà enfin la période estivale. Nous pouvons désormais souffler un peu, nous y aspirons depuis des mois qui se traînent sans fin. »

Adrien Dufour, président de la FNIB, et Alda Dalla Valle, vice-présidente de la FNIB, cosignent ces quelques lignes en un humble remerciement à tous leurs collègues

Juillet - Septembre 2021

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M ême si le temps ne le confirme pas trop, voilà enfin la période estivale. Nous pouvons désormais souffler un peu, nous y aspirons depuis des mois qui se traînent sans fin. C'est là le sentiment partagé par bon nombre d'entre nous. Qui sommes-nous, nous, infirmiers et infirmières belges et du monde?

Tantôt applaudis en héros, tantôt taxés de « c'est votre métier », tantôt accusés de corporatisme, nous sommes bien le tout, mais surtout nous sommes tous des professionnels avec nos compétences acquises, notre détermination et notre courage. Et c'est parce que nous sommes cette somme d'adjectifs que nous sommes résilients et que nous serons encore et toujours présents sur tous les fronts.

De la force de l'humain

« Le courage (dérivé de cœur) est une vertu qui permet d'entreprendre des choses difficiles en surmontant la peur, et en affrontant le danger, Coronavirus ou pas, c'est notre culture. Mais, devant les patients, je suis en mission. Comme le comédien qui oublie son trac en entrant sur scène, j'ai le devoir de porter le patient. C'est une question de tempérament et d'expérience. » Propos d’un infirmier anonyme.

Et, de fait, quand on écoute les soignants, on entend parler, plus que de courage, de choix et de responsabilités assumées. Notre admiration. Leur courage? Ils et elles le puisent dans la maîtrise de leur métier, leur cohésion d'équipe et la solidarité ambiante. Au cœur du dispositif en crise émerge, irréductible, la force de l'humain.

Cette force, cette résilience, cette capacité d'une personne ou d'un groupe à se développer, à continuer à se projeter dans l'avenir, en présence d'événements déstabilisants, de conditions de vie difficiles, de traumatismes parfois sévères. La résilience désigne l'aptitude d'un corps à résister à un choc. Appliquée aux sciences sociales, elle a pour objet l'évaluation de « la capacité à réussir à vivre et à se développer positivement, de manière socialement acceptable, en dépit du stress ou d'une adversité qui comporte normalement le risque grave d'une issue négative ».

« Être joyeux, ce n’est pas nier la réalité du monde, c’est la prendre comme elle est, l’affronter ; et choisir de n’y voir, pour un moment, que le meilleur. » Jacques Attali, le 8 juillet 2021

Au courage politique

Et c’est pour soutenir cette résilience, ce courage conforté par nos formations que le temps est venu pour les responsables politiques de concrètement nous soutenir et nous aider en rendant à nouveau notre formation et notre profession attractives au risque d’un effondrement total des soins de santé alors que les périodes de calamités se succéderont.

Nous croyons en notre force, en notre volonté de faire bouger les lignes, et des pistes concrètes et applicables existent et sont depuis des années données par la profession elle-même aux responsables politiques. Mais qui osera les appliquer? C’est maintenant que nous devons parler du «courage» politique afin de permettre à notre profession de rester résiliente. C’est maintenant qu’il faut avoir cette volonté d’investir pour un long terme, car l’argent qui sera investi fructifiera grâce à une société en santé qui travaillera et consommera.

Adrien Dufour, président de la FNIB, et Alda Dalla Valle, vice-présidente de la FNIB, cosignent ces quelques lignes en un humble remerciement à tous leurs collègues.

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