Si le secteur de santé était un pays, il serait le cinquième plus gros émetteur d’émissions de la planète [1]
Le secteur hospitalier belge prend ses responsabilités et partout sur le territoire des initiatives fleurissent pour améliorer nos pratiques en termes de protection de l’environnement.
Nos institutions lancent des actions locales en instaurant des bonnes pratiques sur le terrain mais prennent également part à des réflexions plus globales, en participant aux appels à projets européens ou à des études R&D avec des universités.
Transition écologique : des coups de pouce…
Les subventions et appels à projets, européens ou régionaux, sont des aides indispensables dans l’instauration d’une transition écologique pour un hôpital. Sans eux, il serait difficile d’engager des budgets propres dans ce type de projet.
Malheureusement, la règle des minimis plafonne les aides de l’État attribuées à une institution, sur base des trois dernières années écoulées. Certaines idées écologiques sont donc mises de côté car non éligibles à un soutien financier, pourtant indispensable à leur mise en place.
Des alternatives existent, certains partenaires encourageant les institutions dans leur transition en proposant un partenariat solidaire.
… mais encore certains obstacles
Dans le même temps, des freins persistent pour assurer une véritable transition écologique rapide et à grande échelle :
La difficulté à organiser une économie circulaire, la plupart de nos organisations travaillant avec des fournisseurs issus de grandes entreprises internationales peu flexibles;
L’impossibilité pour les hôpitaux sous statut d’ABSL d’avoir accès aux opportunités de défiscalisation et de récupérer la TVA, notamment dans le domaine des mobilités douces (voitures et vélos électriques, leasing vélo…);
Les critères d’éligibilité très contraignants de certains appels à projets et l’absence d’une piste alternative.
Déclencher un cercle vertueux
Certains d’entre nous ont déjà entamé l’étape suivante en s’inscrivant dans une trajectoire de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), combinant les dimensions écologiques et sociales dans un même effort de transition.
« La RSE est la responsabilité des entreprises vis-à-vis des effets qu’elles exercent sur la société. Elle peut se définir comme un processus permanent d’amélioration, dans le cadre duquel les entreprises intègrent de manière volontaire, systématique et cohérente des considérations d’ordre social, environnemental et économique dans la gestion globale de l’entreprise. » [2]
Une des méthodes qui permet d’accompagner cette démarche de progrès est la théorie du donut. Il s’agit d’un modèle économique proposant une alternative inclusive et durable à la simple recherche du profit, en intégrant la limite du plancher social (assurer l’épanouissement de chacun) et la limite du plafond environnemental (régénération des ressources).
Quelle est la place du secteur hospitalier dans ce trajet ?
En contribuant au respect de l’environnement et des individus, les hôpitaux soutiennent de manière vertueuse leur mission première, la prise en charge des patients, tout en s’ouvrant sur l’extérieur et en devenant un acteur sociétal à part entière. Pour nous y aider, il faudrait que dans le futur les missions de l’hôpital évoluent et englobent également l’aspect prévention.
En contribuant au respect de l’environnement et des individus, les hôpitaux soutiennent de manière vertueuse leur mission première, la prise en charge des patients, tout en s’ouvrant sur l’extérieur et en devenant un acteur sociétal à part entière. Pour nous y aider, il faudrait que dans le futur les missions de l’hôpital évoluent et englobent également l’aspect prévention.